A propos

Les bisses sont nés de la volonté paysanne d’échapper aux conséquences de la sécheresse. Il a donc fallu aller capter l’eau sur le cours des rivières et des torrents, les dévier artificiellement sur les coteaux par le flanc des pentes et adapter la construction de ces canaux au relief tourmenté et à la nature du terrain tantôt rocheux, tantôt doux ou friable. De ces bisses, les principaux sont encore là. Les sentiers qui les longent ont l’avantage d’être doucement inclinés, de traverser des sites très variés, de fournir des échappées toujours surprenantes sur les vallées, les villages, les montagnes et, de temps en temps, de procurer de petites émotions quand ils se trouvent sur des à-pics ou pénètrent dans des gorges sauvages et profondes.Voilà pourquoi ces petits chemins, sans trafic motorisé, constituent des randonnées très appréciées et permettent de découvrir un des aspects les plus pittoresques du Valais.

               

Les bisses du Valais sont les témoins importants d'une histoire, d'une culture, d'une civilisation. Creusés dans le sol, taillés ou suspendus dans les parois rocheuses, comme des cicatrices chargées de souvenirs, ils symbolisent le combat des Valaisans et des Valaisannes pour le contrôle de l'eau.

 


Historique du projet

Ce projet est né d'une idée simple: pour profiter des joies de la nature en Valais, il n'est pas forcément nécessaire de partir pour des trecks sur plusieurs jours, il suffit parfois de savoir profiter de ce qui se situe à la portée de notre regard. Ces promenades le long des bisses sont accessibles à tous, même si le niveau reste variable, et sont réalisables pour les plus courtes en une demi-journée. Je vous propose par ce site de découvrir ou de redécouvrir certains de ces bisses.

Bonne balade!


Le long du bisse


Tu m'accables de chaleurs torrides au fond des combes en été.
Tu me réconfortes de caresses plus fraîches sous le feuillage des arbres qui courent le long de ta veine nourricière.
Je capte les odeurs si particulières qu'exhalent, reconnaissantes, les plantes, différentes à chaque endroit, à chaque replis.
Je contemple tes ondulations, irrégulières, et pourtant agréables.     
J'entends le chant de l'eau, le gémissement des feuilles, le cri des oiseaux.
Je goûte les fruits que tu fais grandir, porteur de l'arôme et du sucre nécessaire à ce nectar qui fait la réputation du vigneron.
Les temps ont changé, les canalisations sont arrivées mais tu restes quand même mon indispensable ami, pour me changer les idées, pour être, par la vie, émerveillé.
Les particularités climatiques de notre région, caractérisées principalement par une grande sécheresse estivale, ont contraint les agriculteurs, il y a bien longtemps déjà, à rechercher un mode d’irrigation adapté à la topographie de notre canton. Les premiers constructeurs ne disposaient pas de matériaux étanches permettant l’amenée d’eau sur de longues distances, mais encore ne pouvaient se fier à des instruments de mesures efficaces. Malgré ces difficultés, imposées par les contingences de l’époque, ils ont réussi d’imposantes prouesses techniques en aménageant des conduits naturels, en creusant la roche le long de précipices abrupts, en perçant des tunnels dans la pierre, en établissant des canaux de bois suspendus, et surtout, en assurant un débit régulier de l’eau. Mais ce qui est peut-être le plus étonnant, eu égard à l’absence d’une géométrie moderne utilisant des appareils précis, c’est le calcul d’une pente d’aqueduc constante, presque parfaite, alors que les bisses parcouraient parfois plusieurs dizaines de kilomètres.

 

Source: site internet de Signese